Qu'est-ce-que l'automédication et quels sont ses risques?
L'automédication consiste à se procurer des médicaments non remboursables, sans prescription, et conseillés par le pharmacien pour soigner des petits maux tels que le rhume, une migraine ou des troubles digestifs passagers. Utilisée de cette manière, elle permet de soulager des symptômes simples sans attendre une consultation médicale. Quand les symptômes se prêtent à l’automédication, il convient d’utiliser les médicaments appropriés. Ils sont censés ne présenter aucun danger direct ou indirect, même s’ils sont utilisés sans surveillance médicale, pourvu que les doses thérapeutiques recommandées soient respectées. C’est la raison pour laquelle ils ont reçu une autorisation de mise sur le marché (AMM) par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS).
Ainsi, tout médicament utilisé en automédication doit présenter les caractéristiques suivantes :
Contenir une substance active adaptée à l’automédication avec un rapport efficacité/sécurité intéressant.
Fournir dans sa notice une information au patient lui permettant de juger de l’opportunité du médicament et de comprendre facilement son mode d’utilisation.
Être utilisé dans le cadre d’une indication relevant d’une prise en charge par le patient seul.Avant d’avoir recours à l’automédication, un certain nombre de conseils sont à prendre en considération :
Être attentif : se conformer scrupuleusement à la posologie en consultant la notice. Il ne faut pas négliger par exemple les indications telles que « prendre au milieu du repas ». Attention également à la date de validité si le médicament est issu de l’armoire familiale.
L’automédication est fortement déconseillée pour les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes atteintes de maladies chroniques, les nourrissons et les enfants.
L’utiliser sur une période courte : le traitement ne devrait pas excéder 5 jours, sauf exceptions particulières (sevrage tabagique par exemple). Dans tous les cas, il convient de consulter son médecin au plus vite en cas de persistance ou d’aggravation des symptômes.
Surveiller les interactions et prendre garde aux contre-indications. Il est toujours bon de demander conseil à son pharmacien et de lui préciser les autres traitements en cours afin d’éviter les interactions. L’alcool perturbe l’effet de nombreux médicaments, l’idéal est de s’abstenir les jours de prise.
Ne jamais réutiliser des médicaments précédemment prescrits sur ordonnance.
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